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Dès les premières minutes sur Overpowered 1 – Mars Infestation, vous comprenez rapidement la démarche. Pas d’introduction longue, pas de mise en scène inutile. Vous êtes envoyé sur Mars avec une mission simple à comprendre : nettoyer la planète des créatures qui y rôdent pour préparer la colonisation humaine.
Ce choix de commencer immédiatement par l’action change le rythme habituel que vous trouvez dans de nombreux jeux. Pas de longs dialogues, pas de didacticiel étendu, mais une plongée immédiate dans un décor sombre et hostile. Cette façon d’aborder les choses fixe le ton général. Le jeu n’essaie pas de raconter une grande histoire, mais de vous mettre face à une situation répétée encore et encore : survivre et progresser.
Le concept peut sembler réduit au premier abord, mais il est pensé pour aller droit à l’essentiel. Chaque mission vous propose un objectif à remplir et c’est autour de cette idée que tout est construit.
Un déroulement découpé en missions indépendantes
La campagne se compose de quatre missions principales. Cela peut paraître peu, mais chacune est divisée en plusieurs étapes qui varient dans leur approche. Vous pouvez être amené à éliminer tous les ennemis présents dans une zone, à atteindre un point précis en affrontant des vagues successives, ou encore à résister pendant un temps limité face à des créatures qui reviennent sans cesse.
La structure est simple à comprendre. Vous entrez dans un environnement, vous observez la disposition des lieux et l’action démarre. Il n’y a pas de zones vides ou de longs couloirs sans intérêt. Chaque étape va droit au but.
Un point important concerne la gestion de l’équipement. Vous démarrez toujours avec un arsenal basique et ce que vous ramassez ne reste valable que pour la mission en cours. Une fois celle-ci terminée, vous repartez à zéro. Ce choix modifie complètement la manière d’aborder le jeu. Il n’existe pas de progression continue d’une mission à l’autre, vous devez vous adapter à ce qui se présente sur le moment.
À côté de la campagne, un mode survie vous propose une variante. Ici, pas d’objectifs intermédiaires. Vous devez simplement tenir le plus longtemps possible face à des vagues de plus en plus nombreuses. Votre score est enregistré et vous pouvez le comparer avec celui d’autres personnes. Ce mode n’apporte rien de nouveau sur le plan mécanique, mais il offre un moyen de prolonger l’expérience après avoir terminé les missions.
Cette organisation donne au jeu un côté très arcade. Chaque partie est indépendante, sans continuité. Vous lancez une mission, vous la terminez, puis vous passez à la suivante. Certains apprécieront ce rythme rapide et condensé, d’autres trouveront que cela manque d’ampleur.
Une ambiance rétro et une jouabilité lisible
Graphiquement, Overpowered 1 – Mars Infestation adopte un style en pixel art. Le choix est assumé : tout est dessiné avec simplicité mais reste parfaitement reconnaissable. Les créatures sont identifiables au premier coup d’œil, même lorsqu’elles apparaissent en grand nombre. Les objets à ramasser et les obstacles du décor sont également bien distincts, ce qui évite toute confusion.
L’univers martien impose des couleurs dominantes sombres et brunes. Cela donne une identité marquée mais limite la variété visuelle. Les environnements se ressemblent, malgré quelques différences dans la disposition des décors. On reste dans une atmosphère homogène d’un bout à l’autre, ce qui peut donner une impression de répétition au fil des parties.
Côté technique, le jeu reste fluide en toute circonstance. Même lorsque l’écran est rempli d’ennemis, l’action ne ralentit pas. Dans un titre basé sur des déplacements rapides et des tirs constants, cette stabilité est indispensable.
La bande-son se fait discrète. Les musiques accompagnent l’action mais restent en arrière-plan. Elles sont courtes, parfois répétitives, mais elles remplissent leur rôle de soutien. Vous ne retiendrez pas forcément un thème en particulier, mais elles ne deviennent jamais gênantes. Les bruitages, en revanche, sont essentiels. Chaque tir est distinct, chaque explosion résonne clairement, et l’arrivée des ennemis est signalée par un son identifiable. Cela renforce la lisibilité de ce qui se passe à l’écran.
La jouabilité repose sur une formule simple. Vous contrôlez vos déplacements et vos tirs en même temps, avec une liberté totale d’orientation. Aucune mécanique secondaire ne vient compliquer la prise en main. Vous comprenez tout en quelques secondes. Cette accessibilité est une force pour entrer rapidement dans l’action, mais elle limite aussi la profondeur sur la durée.
Des limites qui pèsent sur l’expérience
La campagne est courte. Avec seulement quatre missions, il est possible de voir la fin en une session de jeu. Si vous progressez sans trop d’erreurs, vous pouvez terminer le contenu principal en moins de deux heures. Le mode survie prolonge un peu la durée, mais il repose uniquement sur une succession de vagues ennemies, sans véritable nouveauté.
L’absence de progression d’une mission à l’autre est également un point négatif. Le fait de recommencer à zéro empêche toute sensation d’évolution. Vous ne construisez pas un personnage, vous ne débloquez pas d’armes permanentes. Chaque partie est indépendante. Certains y verront une logique arcade plaisante, mais d’autres ressentiront une certaine frustration en l’absence de continuité.
La répétition visuelle est un autre défaut. L’univers martien donne une atmosphère cohérente, mais il manque de variété. Les couleurs dominantes reviennent sans cesse et la différence entre les environnements est minime. Après plusieurs missions, la sensation de redite s’installe.
Enfin, la bande-son manque de personnalité. Elle remplit son rôle de fond sonore mais ne marque pas les esprits. Dans un jeu d’action, une musique plus marquante aurait pu renforcer l’immersion. Ici, le résultat est fonctionnel mais sans éclat.
Un dernier point concerne le scénario. L’idée de coloniser Mars en éliminant les créatures déjà présentes est simplifiée à l’extrême. Le jeu place les humains dans le rôle des conquérants qui détruisent la faune locale sans se poser de questions. Cette logique donne une vision assez brutale où les habitants de Mars sont traités comme de simples obstacles, et non comme une forme de vie qui défend sa propre planète. En y regardant de plus près, les véritables envahisseurs sont donc les humains, ce qui laisse une impression un peu dérangeante.
Une expérience qui amuse mais qui laisse un arrière-goût
Overpowered 1 – Mars Infestation parvient à offrir des moments d’action rapides et plaisants. Les contrôles simples, le rythme soutenu et le côté accessible permettent de se lancer sans difficulté et de profiter de petites sessions intenses. Le pixel art donne un charme rétro, et le mode survie allonge un peu la durée de vie.
Mais en prenant du recul, le contenu est mince. Quatre missions, une répétition visuelle, une bande-son discrète, et une progression absente entre les parties. Tout cela réduit l’envie de revenir régulièrement. L’expérience reste divertissante, mais elle atteint vite ses limites.
Ce qui retient surtout l’attention, c’est le scénario. Coloniser Mars en exterminant les formes de vie locales, c’est une idée qui fonctionne pour poser un cadre de jeu d’action, mais qui soulève aussi une question dérangeante. Les ennemis présentés comme des monstres sont en réalité chez eux, et c’est l’humanité qui joue le rôle d’agresseur. Derrière l’habillage rétro et le gameplay nerveux, cette vision un peu brutale laisse une impression mitigée, comme si le jeu rappelait malgré lui que l’amusement proposé se construit sur une logique où nous incarnons les véritables envahisseurs.
Overpowered 1 – Mars Infestation est un petit jeu qui amuse le temps de quelques parties, mais dont la légèreté de contenu et le message implicite limitent l’impact.
Merci à l’éditeur de nous avoir fourni le jeu.