Cyber Citizen Shockman Test

Sorti en 1989, Cyber Citizen Shockman (connu sous le nom de Kaizo Chojin Shubibinman au Japon) est un titre relativement méconnu, même parmi les fans de la console PC Engine. Bien qu’il s’agisse du premier opus d’une série, seul le deuxième volet (Shockman) a été publié aux États-Unis. De plus, il s’agit d’une première pour ce jeu d’action et de plateforme, qui bénéficie d’une traduction officielle, une traduction qui a su préserver fidèlement l’atmosphère de l’époque, en incluant de nombreux termes et références caractéristiques des années 90. Ainsi, les joueurs pourront plonger dans cet univers unique, accompagnés d’un langage spécifique à cette période qui ajoutera une touche nostalgique à leur expérience de jeu.

Tasuke et Kyapiko

Au début de l’aventure, l’intrigue de Cyber Citizen Shockman se dévoile à travers un court paragraphe affiché sur l’écran de la carte. Dans cet univers, un docteur réactive les cyborgs Tasuke et Kyapiko afin de libérer la ville des griffes maléfiques de Dark Skull. Cette introduction succincte pose les bases de l’histoire qui se déploie au fil du jeu, incitant les joueurs à se lancer dans une mission palpitante pour défendre la ville et vaincre cette menace redoutable.

Sur la carte de Cyber Citizen Shockman, vous découvrirez un choix varié d’étapes à parcourir, dont certaines sont accessibles via des chemins secondaires menant à la sinistre forteresse de l’antagoniste. En libérant des zones clés telles qu’une banque, une église ou un hôpital, vous serez récompensé avec des améliorations essentielles pour votre progression. Il devient donc crucial de planifier l’ordre optimal dans lequel aborder les différentes étapes, ajoutant ainsi une valeur supplémentaire à la rejouabilité du jeu. De plus, l’écran de la carte vous offre la possibilité de réparer vos dommages en échange d’une certaine dépense, offrant une stratégie supplémentaire pour gérer vos ressources et maintenir votre personnage en bonne santé.

Si vous aimez les dragons…

À l’exception de la zone finale impitoyable, les stages de Cyber Citizen Shockman sont relativement courts, se déroulant en quelques minutes seulement et se déplaçant toujours de gauche à droite. Les trois mêmes décors sont réutilisés tout au long du jeu, et bien que chaque étape se conclue par un combat de boss, la plupart d’entre eux prennent la forme de dragons qui changent de couleur, bien que leurs schémas d’attaque varient.

L’ère 8 bits

La courbe de difficulté de Cyber Citizen Shockman est assez modérée, avec la première moitié du jeu étant relativement facile. Cependant, à mesure que vous progressez dans les niveaux suivants, le nombre d’ennemis augmente et des sections de plateforme plus délicates sont introduites. Bien qu’il soit tentant de se précipiter à travers les niveaux, il est important de noter que certains ennemis lâchent des bonus et des points de vie supplémentaires, ce qui incite à s’arrêter et à les affronter. Cela ajoute une dimension stratégique au jeu et offre des incitations pour un gameplay plus prudent et réfléchi.

Cyber Citizen Shockman est indéniablement un jeu qui incarne son époque. Sorti en 1989, l’année de la Mega Drive et un an avant les débuts de la SNES, il porte l’empreinte caractéristique des jeux d’action et de plateforme de l’ère 8 bits, tout en donnant un aperçu des jeux 16 bits encore à venir. Les boss imposants et les décors colorés confèrent une sensation de grandeur, mais il est important de noter que l’animation des personnages peut sembler un peu rigide et que les sprites ne sont pas d’une finesse remarquable, paraissant parfois un peu grossiers. Cependant, les commandes sont réactives, permettant une prise en main fluide, bien que les deux personnages prennent un certain élan et continuent d’avancer pendant quelques secondes après avoir relâché la manette. Cette combinaison de caractéristiques fait de Cyber Citizen Shockman un jeu qui incarne l’évolution des jeux vidéo à cette époque charnière.

La belle époque

Si vous vous attendez à ce que Cyber Citizen Shockman soit un véritable joyau caché, au même titre que des jeux renommés tels qu’Alien Soldier ou Pulseman, vous pourriez être légèrement déçu. Cependant, il ne faut pas négliger le fait que ce jeu de plateforme, bien que relativement simple, présente quelques idées innovantes pour son époque, telles que l’introduction d’un écran de carte interactif, qui apporte une dimension supplémentaire à l’expérience de jeu. C’est également intéressant de constater les différentes expériences que le PC Engine avait à offrir aux joueurs à cette période, illustrant la richesse et la diversité de la ludothèque de cette console.

Merci à l’éditeur de nous avoir fourni le jeu.

Le testeur aime:

  • Enfin une sortie européenne
  • La carte interactive
  • Tasuke et Kyapiko

Le testeur n'aime pas:

  • Les boss
  • Sprites un peu grossiers
7.2

Bien

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