The Gallery est l’œuvre d’une équipe qui a déjà fait ses preuves. Il est réalisé par Paul Raschid, également à l’origine de Five Dates et The Complex. L’un traite de rencontres en ligne, l’autre d’une attaque à l’arme biologique sur Londres. En termes de scénario, The Gallery se situe entre les deux. Il est question d’un conservateur détenu en otage dans sa propre galerie.
Deux histoires en une
Pour être précis, il s’agit en réalité de deux conservateurs d’art pris en otage dans leur propre galerie. En effet, The Gallery possède une accroche unique qui le distingue des autres: il s’agit de deux récits en un, racontés à 40 ans d’intervalle. Le premier se déroule en 1981, tandis que le second, un récit parallèle, se déroule en 2021. Bien que les deux histoires se situent uniquement dans une galerie, située à proximité de Londres, elles dressent un tableau plus large d’une période de troubles civils en Angleterre.
Le prix d’un bon film
Chaque période de The Gallery demande environ une heure, il ne s’agit donc pas d’un jeu très étendu, mais plutôt d’un long métrage. Et son prix est à cette image: 14,49€, ce que l’on s’attend à payer pour la sortie d’un nouveau film. Sauf qu’ici, la valeur est bien plus élevée, puisqu’il y a un embranchement narratif en fonction des choix que vous avez faits, et plusieurs fins à débloquer.
Une grande rejouabilité
La partie narrative de 1981 a 12 fins et celle de 2021 en a 6. Cela fait beaucoup de possibilités de parties. Quant à savoir si vous voudrez vraiment jouer autant de fois pour débloquer toutes les fins, c’est une autre histoire. Naturellement, cela signifie beaucoup de redites, mais il est agréable d’avoir cette opportunité. Et les fréquentes options de dialogue donnent l’impression qu’il existe des variations assez importantes dans la narration en fonction des choix que vous faites. Jouer pour essayer de sauver certains personnages constitue tout de même un objectif louable.
Parfois lent
Les scénarios présentés par The Gallery sont intéressants, mais peut-être pas aussi captivants qu’une histoire de prise d’otages. C’est un peu lent par moments et sa focalisation sur l’art ne résonnera probablement pas avec tous les joueurs. Il est au moins très bien interprété et réalisé, avec un casting composé de visages bien connus. Mais nous n’avons pas réussi à nous attacher à aucun des personnages. Les deux récits font intervenir des personnages secondaires qui n’ont qu’un temps d’écran très court et il est difficile de comprendre comment et pourquoi ils ont une réelle importance dans le récit.
Paul Raschid dans la place
Malgré ses défauts, on ne peut nier que The Gallery est bien conçu et Paul Raschid continue de consolider sa position de leader dans le domaine du FMV. Nous n’avons peut-être pas autant apprécié ce jeu que ses autres projets en raison de son rythme parfois lent et l’accent mis sur l’art ne plaira pas à tout le monde. Mais en termes de valeurs de production, il est difficile de le critiquer.
Merci à l’éditeur de nous avoir fourni le jeu.