Blue Brain Games avait clôturé l’année 2022 en lançant The House of Da Vinci 3 sur PC. En 2024, voilà que le jeu débarque sur consoles, une occasion en or pour poser nos mains sur cette conclusion tant attendue. Il faut dire que cette trilogie, démarrée en 2017, a su captiver un public friand de casse-têtes complexes et d’atmosphères Renaissance. Mais la question reste : est-ce que cette fin de saga tient ses promesses ?
Giacomo, énigmes et casse-têtes à la pelle
Comme pour les deux volets précédents, vous incarnez Giacomo, apprenti et ami proche du célèbre Léonard De Vinci. Niveau scénario, impossible d’en dire trop sans risquer de spoiler, mais si vous avez touché aux épisodes précédents, vous serez en terrain connu. Pour ceux qui découvrent la série, le concept est simple : un jeu d’aventure ponctué par une avalanche d’énigmes, certaines d’ailleurs bien plus corsées que dans les opus précédents.
Vous explorez le monde en vue subjective, mais attention, le déplacement est limité à des cases définies. Pas de course effrénée façon FPS ici : vous interagissez avec des environnements fixes où chaque détail compte. Beaucoup d’énigmes vous demanderont de jongler entre plusieurs scènes pour progresser. Par exemple, dès le début, vous devrez reconstruire l’Oculus Perpetua (et non, ce n’est pas un spoiler). Pour y parvenir, il faut activer des mécanismes répartis dans différents décors et récupérer les morceaux un à un. Ce processus, qui mêle observation et logique, résume bien l’essence du jeu.
Quand le beau et le pratique s’entrechoquent
Sur le plan visuel, on reste proche du deuxième titre, avec des graphismes un peu plus soignés, sans toutefois atteindre des sommets. Les environnements intérieurs sont bien pensés, tandis que les extérieurs manquent parfois d’un peu de finesse : certaines plantes ressemblent davantage à des feuilles de papier collées qu’à des éléments naturels. Mention spéciale néanmoins pour les transitions temporelles, qui apportent une petite touche immersive bien appréciable.
Côté son, les musiques sont discrètes mais bien intégrées. Elles accompagnent l’exploration sans jamais prendre le dessus, renforçant l’ambiance paisible ou tendue selon le moment. Les bruitages, eux, ajoutent un vrai plus : ils accentuent le côté mécanique des énigmes et contribuent à l’immersion dans cette époque fascinante.
Quand l’incohérence s’invite dans les énigmes
Parlons des petites frustrations. Certaines énigmes, bien que stimulantes, manquent parfois de logique. Il arrive qu’on tâtonne un peu au hasard, espérant tomber sur la solution par accident. Et une fois résolues, on se demande parfois si leur complexité était vraiment justifiée ou si c’était juste un moyen détourné de nous perdre.
La durée de vie du jeu dépendra surtout de votre capacité à déchiffrer ces casse-têtes. Comptez environ 8 à 9 heures pour en venir à bout, ce qui est raisonnable pour un jeu vendu à 29,99€. Cependant, l’absence de rejouabilité fait un peu grincer des dents : une fois terminé, le jeu n’offre pas grand-chose pour vous retenir. Enfin, pour ceux qui suivent les aventures de Giacomo depuis le début, la conclusion risque de laisser une impression mitigée. La fin ne parvient pas totalement à satisfaire les attentes.
Un dernier tour dans l’atelier de De Vinci
Ce troisième opus s’adresse avant tout aux amateurs de jeux d’énigmes. L’histoire est agréable à suivre, bien qu’un peu classique, et les puzzles, bien qu’inégaux, réussissent à renouveler l’intérêt. Si vous êtes fasciné par Léonard De Vinci et rêvez de manipuler ses créations, ce jeu vous offre une expérience proche de cet idéal. Certes, quelques défauts sont à noter, mais à 29,99€ pour environ 8 heures de réflexion intense, l’offre reste honnête, surtout en comparaison avec des titres plus chers et parfois moins riches en contenu. The House of Da Vinci 3 boucle la trilogie avec efficacité, même s’il lui manque ce petit quelque chose pour vraiment briller. Mais si vous avez aimé les deux premiers, difficile de résister à l’envie d’accompagner Giacomo jusqu’à la fin de son aventure.
Merci à l’éditeur de nous avoir fourni le jeu.