Ah, cette petite excitation qui monte lorsque Tonguç Bodur sort un nouveau jeu ! Après un Genie Reprise qui avait propulsé le développeur à un autre niveau, voici qu’il revient avec Purpose 1951. Ce jeu sera-t-il une nouvelle étape dans l’évolution du studio ? Plongeons dans l’aventure pour voir ce qu’il en est.
Un chirurgien dans la mafia
En début d’année, Tonguç Bodur nous offrait Genie Reprise, un jeu d’ambiance avec de belles idées et, surtout, des graphismes en nette progression par rapport à The Redress of Mira. Parlons de l’histoire sans trop en dévoiler : dans Purpose 1951, vous incarnez un chirurgien plongé malgré lui dans une sombre affaire de mafia, le tout raconté à travers des souvenirs qui s’enchaînent. Attention, Purpose 1951 n’est pas fait pour tous les âges ou les cœurs sensibles, puisqu’il aborde des sujets délicats comme la dépression et le suicide. Certes, il n’y a pas de scène explicite, mais le jeu ne fait pas dans la demi-mesure et s’avère assez bavard, ce qui renforce cette atmosphère pesante.
Des graphismes qui ont du mal à suivre
Bon, il est temps de parler des graphismes. Avec Genie Reprise, Tonguç Bodur avait vraiment franchi un cap visuel, notamment dans ce fameux niveau urbain, avec ses horloges et engrenages. C’était assez réussi, et autant dire qu’on espérait retrouver cette qualité dans Purpose 1951. Mais, cette fois, les décors ne nous emportent pas autant : plutôt génériques et parfois ternes, ils peinent un peu à nous plonger dans une ambiance aussi marquante que celle du précédent jeu. Par contre, si les forêts vous plaisent, vous serez bien servi, car l’aventure démarre avec un long passage en pleine nature. Quant à la bande-son, elle sait se faire discrète, et les bruitages, sans faire des étincelles, contribuent bien à cette solitude ambiante.
Passons aux choses qui pourraient un peu agacer. Le jeu démarre lentement… et reste lent. Imaginez-vous marcher longtemps dans une forêt, en suivant un mystérieux cycliste, avec de temps en temps une sphère lumineuse à activer. Et… voilà, c’est le programme ! Ce principe se répète tout au long du jeu, avec quelques variations de décor. À un moment, vous aurez même l’occasion de faire un tour en vélo autour d’un lac, mais là encore, pas question d’accélérer ou de prendre un virage serré. C’est un pur simulateur de balade, et ça peut sembler longuet. Alors oui, Purpose 1951 se classe bien dans la catégorie des jeux d’ambiance, voire de simulateur de marche, mais après l’expérience de Genie Reprise, on s’attendait à quelque chose de plus varié.
Une durée de vie expéditive, mais un prix qui suit
Et la durée de vie, alors ? Pour boucler l’histoire à 100 %, il m’a fallu 1h05, ce qui n’est pas très long. Mais il faut dire que Tonguç Bodur n’a jamais visé des aventures à rallonge. De plus, le jeu est proposé à petit prix, ce qui équilibre la courte durée de vie. Mais une fois terminé, difficile de trouver des raisons d’y revenir : le jeu ne laisse rien en suspens, rien à rater non plus en première partie, donc la rejouabilité n’est pas vraiment au rendez-vous. Une fois que vous avez fait le tour, vous l’avez vraiment fait.
Un pari audacieux, mais qui déçoit un peu
Pour être honnête, j’attendais Purpose 1951 avec impatience, surtout après Genie Reprise. Et j’ai toujours un faible pour les jeux de Tonguç Bodur, mais il faut bien avouer que celui-ci est un cran en dessous de son prédécesseur. L’histoire reste captivante, avec quelques longueurs, mais si vous n’êtes pas déjà amateur de simulateurs de marche, mieux vaut peut-être attendre une promotion. En attendant, j’attends de voir ce que le prochain titre de Tonguç Bodur nous réserve, et j’espère qu’il nous surprendra davantage, voire surpassera même Genie Reprise.
Merci à l’éditeur de nous avoir fourni le jeu.